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RENDEMENTS FOURRAGERS Il est urgent qu'il pleuve

© SÉBASTIEN CHAMPION

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De début mars à fin avril, le manque de précipitations a été quasi général. Les relevés météorologiques de Lille, Rennes ou Strasbourg sont éloquents : presque aucune pluie en avril, et 11 à 18 mm en mars. Avec des températures exceptionnelles, donc une évapotranspiration supérieure à la normale, les déficits sur deux mois se situent entre 80 et 100 mm. Dans plusieurs régions, le potentiel de rendement des céréales est déjà impacté. Les conséquences sur les fourrages sont plus variables. De manière générale, les pertes de rendements ne sont pas catastrophiques, mais il est urgent qu'il pleuve dès ce début mai.

Dans l'Ouest, la pousse de l'herbe a débuté un peu plus tardivement que d'habitude, puis elle a explosé début avril, atteignant des niveaux dignes d'un mois de mai. Dans les parcelles séchantes, la chute a été tout aussi brutale. « Ça ne repousse plus après le premier passage », constatent les éleveurs. Même remarque dans le Nord avec des différences marquées selon la dose du premier apport d'azote. « Ceux qui sont passés à 100 U/ha bénéficient de meilleures repousses. » Le printemps 2011 ne s'annonce pas favorable à la reconstitution des stocks dont les éleveurs avaient tant besoin. Mais la pluviométrie de mai pourra encore arbitrer. Les semis de maïs fourrage ont été très précoces : début avril, voire fin mars. Deux tiers de la surface française (2 millions d'hectares) étaient semés au 15 avril. Les levées ont été bonnes sans gros dégâts des ravageurs. Le risque d'un coup de froid au stade 7-8 feuilles n'est pas nul mais, selon Arvalis, ces semis précoces devraient apporter plus de bénéfices que de handicaps. À condition que la pluie finisse par arriver !

DOMINIQUE GRÉMY

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